mercredi 20 janvier 2010

Curieux pays...



Ce que je prédisais dans un précédent article est entrain malheureusement de se réaliser, le Président a perdu sa majorité au Sénat. Edwards Kennedy doit se retourner dans sa tombe lui qui s’est tant battu pour une sécurité sociale à l’ américaine. Son siége qui depuis des lustres était aux mains des Démocrates vient de basculer chez les Républicains avec à la clé la perte de la majorité démocrate au Sénat.
Ce qui veut dire en clair qu’il est vraisemblable que les lois sociales préparées par Bark Obama vont être bloquées.
Que Barak partent en guerre contre les rémunérations des Traders, l’Américain moyen s’en contrefout, les Traders dans l’imaginaire Yankee font partie des Winners.
Ils gagnent gros donc ils bossent dur donc ils le méritent.
Ce raisonnement simpliste fait toujours l’étonnement de nous autres Européens ; à l’inverse ceux que propose d’aider le Président, sont des losers, ils n’ont même pas quoi se payer une assurance privée. Celle-ci faisant d’ailleurs force lobbying auprès des élus en participant notamment aux frais de campagne des opposants à la solidarité nationale. Solidarité nationale qui pour l’Etats-unien moyen est synonyme de socialisme voir de communisme.
Tout le monde sait que la dette des USA est colossale mais le Sénat désormais républicain votera allégrement des crédits supplémentaires pour la guerre en Afghanistan, pour l’armée en générale autre lobby colossal.
Le déploiement des troupes américaines en Haïti, pour la bonne cause, fait grimper aux rideaux le citoyen américain moyen. Les héros américains sont présents avec leur impedimenta. On fait atterrir en priorité des avions cargo transportant des cabines de douche pour les GI’s laissant en attente des avions transportant des hôpitaux de campagne français.
Pendant trois heures le seul aéroport du pays a été neutralisé pour permettre à Mme Clinton d’atterrir en toute sécurité. On a vu Mr Clinton décharger un avion, Chirac ou Giscard aurait fait la même chose cela aurait fait rigoler la France entière pendant des semaines. Kouchner en son temps en avait fait les frais.
American first ! Consolation on a vu des GI‘s apprendre quelques mots de Français pour pouvoir converser avec les autochtones.
Quel pays bizarre qui parle une langue exotique ! et pas le Yankee.
Loin de moi l’intention de dénigrer l’intervention des USA en Haïti, l’essentiel est de sauver , d’aider , de secourir une population dénuée de tout et les quelques errements cités plus haut somme toute mineurs ne sont que pour stigmatiser la différence d’approche entre Européens et Gringos.
Il y a donc bien quelque part une identité européenne. A ceci près qu’on aurait aimé voir un peu plus de déclarations d’intention de notre tout jeune gouvernement européen sans toutefois aller sur place, la priorité étant pour l’instant aux secours d’urgence.
Ceci dit je continue à souhaiter bon courage à Mr Barak Obama dont les intentions sont toujours louables mais manifestement à contre courant de l’opinion majoritaire américaine. Nous en sommes encore loin et il peut se passer bien des choses d’ici là mais je pense que sa réélection sera délicate.
Les quelques tapes dans le dos de Bush aux héros de Ground zéro sont autrement plus efficaces pour une réélection que l’aide de Barak aux quarante millions d’américains sans couverture sociale.

mercredi 13 janvier 2010

Bonne année à tous


 
 Bonne année à tous ceux qui se seraient égarés sur la toile et par une complète inadvertance auraient atterri sur ce blog.
Si vous n’avez pas la grippe H1N1 et que vous avez réussi à vous faire vacciner
Si vous n’avez pas les pieds dans l’eau à cause du réchauffement climatique
Si vous n’avez pas trop de doutes sur votre identité nationale
Si vous n’avez pas placé vos économies en Suisse
Si vous n’êtes pas supporters de l’équipe de France de foot et de son entraîneur
Alors c’est que tout va bien
Mais que vous souhaiter pour l'année qui vient ? Si j’ai mis du temps à rédiger ce mot de vœux c’est que sur le sujet je suis plutôt circonspect ! Et c’est bien le moins que je puisse dire.
La santé bien sûr, quand elle est présente elle permet de résoudre tous les autres avatars de la vie courante.

Mais pour le reste :
- Dois je vous souhaiter des impôts nouveaux pour résoudre un réchauffement climatique dont nous serions les hypothétiques responsables ?
-Un gouvernement responsable qui s’attaquerait avec vigueur au problème de la dette qui sans cela se retrouvera sur le compte " Epargne " de nos enfants et cela avec un programme de rigueur qui frapperait en premier les plus démunis comme d’hab ?
- Le retour de nos soldats d’Afghanistan avec le risque de laisser ce pays aux mains des Talibans ?
- Apporter toujours plus d’aides aux pays les plus démunis avec le risque que cette aide disparaisse dans les profondeurs de la corruption et de la prévarication ?
- Un débat sur l’identité nationale sain et avec le risque de dérapages vers l’islamophobie ? L’identité française a été de tout temps l’acceptation de l’étranger qui a, après intégration, bien souvent enrichi notre patrimoine. Ainsi, que ceux qui choisissent notre pays pour y vivre acceptent ses lois et ses coutumes et que les Français de souche les acceptent sans discrimination aucune, il n’existe pas sur ce sujet de plan B.
- Une Europe enfin dirigée mais avec le risque de nous imposer des contraintes contraires à notre Nation républicaine ? Si un minimum de particularité nationale n’est pas respectée, l’ Europe ne se fera pas et restera ce qu’elle est actuellement, une vulgaire zone de libre échange.
- Des produits manufacturés toujours moins chers, résultat de frais de transport négligeables et de l’évasion de nos usines vers des pays à bas coûts de production ?
- Une baisse de l’influence des USA sur la marche du monde avec la montée en puissance de la Chine pays totalitaro- capitaliste ? Comme quoi le capitalisme du type sauvage s’accommode de tout.
- Un quota de 30% pour l’admission dans les grandes écoles au risque d’abaisser le niveau qui fait l’excellence française. Nos écoles sont parmi les meilleures.
La liste est longue de ce lot d’incertitudes.

Mais le bonheur est-il de cet ordre ?