jeudi 25 novembre 2010

Approchez …Qui veut du KWH…, il est bon, Il est pas cher, il est écolo !



Une nouvelle fois sur France 3, une information nous est donnée dont le résultat est annoncé comme une avancée, un bienfait, qu’on se le dise , et qui se révèle en fait être une nouvelle arnaque sur le journal de France2 qui suit .
Je m’explique : nous savons tous qu’en France nous devons notre indépendance énergétique au nucléaire. Et ceci grâce au Général et à ceux qui l’ont suivi et qui ont doté la France d’un parc de centrales nucléaires assurant 70% de notre énergie électrique.
Ces centrales c’est nous contribuables qui les avons payées, EDF étant une entreprise d’État, c’est d’ailleurs en partie pour cela que nous avons jusqu’à maintenant bénéficié d’un prix du KWH le plus bas d’Europe. Et tout cela est très logique, que les investisseurs, c’est à dire entre autre ma pomme, retrouvent leurs billes.
Par ailleurs nous avons vu récemment "grâce" à l’Europe l’apparition de sociétés concurrentes d’EDF qui ont bien du mal à s’implanter sur le marché. Car nos gouvernants n’ont pu faire autrement que d’assurer aux petits usagers des soit-disant avantages tarifaires procurés par les bas tarifs EDF, et qui en fait se révélaient être simplement notre du.
Ainsi mis à part quelques huluberlus, ou victimes innocentes de la publicité mensongère des concurrents d’EDF, nul n’a voulu changer son contrat pour aller vers les gougnafiers de la concurrence qui soit dit en passant fournissait à leurs usagers de l’électricité produite en majeure partie par des centrales polluantes.
C’était trop beau, tout cela fonctionnait trop bien. Et nous savons maintenant qu’avec ce gouvernement tout ce qui marche est suspect, qu’il faut absolument que tout ce qui tourne rond passe sous les fourches caudines de la réformette : maladie de nos élites au commande. La réussite de cette gouvernance ne se mesurant pas à la qualité des réformes mais à leur nombre.
Ainsi de façon que les pauvres entreprises privées puissent faire les bénéfices catquarantiens que l’on connaît, va imposer à EDF de vendre à ceux-ci un KWH produit par le nucléaire moins cher (1/4 de la production).
Ainsi l’État, en catimini, fort de leur victoire sur le conflit des retraites est en train de brader le potentiel nucléaire d’EDF qui soit dit en passant se trouve face à des centrales vieillissantes à renouveler.
La logique voudrait que pour ce faire on vende le KWH à un prix plus élevé et bien non, c’est au prix de revient qu’ EDF devra vendre son KWH. Les bénéfices seront donc pour le privé.
Pour en revenir au début de cet article, France 3 annonçait péremptoirement, sans développement ni explications, par je ne sais quelle damoiselle, que mécaniquement si EDF conserve un prix du KWH élevé pour ses concurrents immanquablement le coût de l’électricité augmentera.
Quelques instants après sur France2 on nous prévenait que de toutes façons le prix du KWH allait augmenter pour atteindre la moyenne européenne.
Ainsi dans le cas où EDF est dans l’obligation de vendre moins cher ses KWH à la concurrence où ira la différence ?
Une preuve de plus s'il en fallait, des penchants de ce gouvernement vers la confrérie du CAC40.
Et ce ne sont pas les Direct Energie, Pohewo et autres qui construiront en toute sécurité de nouvelles centrales nucléaires.
Nous vivons une époque dite moderne !

lundi 15 novembre 2010

De Droite à Gauche




Je pense que vous avez observé que le parcours politique des différents hommes s’intéressant de près ou de loin à la chose publique va en majeure partie de la gauche vers la droite. On pourrait dire que c’est la voie normale d’ascension vers la maturité, ou encore, de manière plus abrupte, un certain affadissement des idées vers ce qu’on nomme la sagesse, lorsqu’on veut être aimable, et le renoncement aux générosités de jeunesse dans la douceur du confort enfin atteint si l’on veut parler vrai.
Les exemples sont légions de Doriot à Besson en passant par Chirac et tous les ex Maos qui peuplent nos écrans et nous inondent de leur prose définitivement assagie et souvent étonnement complaisante avec la lente et persistante régression sociale que nous vivons actuellement .
Mais il y a des exceptions qui optent pour le parcours inverse, qui ne prennent pas la même route qu’eux ce qui a le don de les irriter profondément. Non les braves gens n’aiment pas qu’on prenne une autre route…!
Il y a deux exemples célèbres et qui curieusement furent les plus prestigieux Présidents de notre cinquième république. Je veux parler de De Gaulle et de Mitterrand, tous les deux sont partis l’un de Maurras, l’autre d’un temps de collaboration avec le gouvernement de Vichy pour arriver tous les deux à gouverner avec le Parti Communiste. Etonnant non ?
Ce serait trop facile de dire qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, car cette maxime est réversible, et de plus semblerait faire croire que ceux qui, en dépit de tout, conservent leur penchant à gauche, ne sont que des ignares aveugles à ce qui se passe autour d’eux : la droitisation générale du monde actuel. Le panurgisme est aussi une règle non écrite de la politique dite moderne : nous sommes les seuls à penser cela donc nous sommes dans l’erreur !
On ne cesse de reprocher à François Mitterrand, à la fois son parcours vichyssois et son passage au ministère de l’intérieur et de la justice sous les différents gouvernement de la quatrième République avec, récemment, la découverte qui n’en était pas une, de la condamnation à mort de quarante indépendantistes algériens alors qu’il était garde des sceaux.
Oubliant au passage que celui-ci quitta le gouvernement de Vichy pour entrer dans la résistance et qu’au ministère de la justice il fît moins, bien qu’ encore trop, que son prédécesseur en 1945 lors des massacres de Sétif qui firent au bas mot plus de 20.000 morts algériens.
Quant au Général en prenant un parcours de gauche lors de la libération, gouvernant avec les communistes , il nous évita une guerre civile : les américains voulant empêcher à tout prix que la France tombe dans la sphère communiste avaient pour ce faire préparer la nomination d’un " Gauleiter" et la mise sous tutelle de notre pays. Imaginez ce qu’aurait été la réaction des FTP et d’une partie des FFI encore armés à l’époque face à un gouvernement yankee. Nous avons échappé de peu à "Ridgway la peste" grâce au grand Charles.
Certains diront que pour mieux les étouffer il n’y avait rien de mieux à faire que de les prendre avec soi dans l’équipe gouvernementale. Mais il ne faut quand même pas oublier les lois sociales promulguées lors de la libération, les mêmes que l’on essaye maintenant de supprimer.
Sous Mitterrand en 1981 avec le programme commun on poursuivit ses avancées sociales : retraite à 60 ans, lois syndicales, suppression de la peine de mort etc…
Ainsi ce qui caractérise ses deux éminents chefs d’Etat, c’est un pragmatisme éclairé : De Gaulle n’hésitant pas à aller à l’encontre du "Je vous ai compris" lancé au balcon du GG à Alger en négociant avec le FLN.
Mitterrand , en 82, n’hésitant pas à se séparer de Maurois afin d’entamer un virage serré vers une économie plus saine. Les deux faisant ensuite front crânement face à leurs nombreux déçus.


Dans quelques mois nous irons aux urnes pour l’élection d’un Président, quel choix ?
Voter en fonction de promesses électorales c’est à coup sûr aller vers une désillusion bien connue ; seule la confiance dans un homme pragmatique capable de gouverner selon les aléas de la conjoncture devrait guider notre choix.
La France est majoritairement à droite, seule la division de la droite ou une présidence particulièrement mauvaise peut faire gagner la gauche. Mais celle-ci ne peut gouverner valablement sans consensus, sans toutefois aller jusqu’à un gouvernement de coalition comme c’est le cas outre Rhin, on peut trouver un homme ayant à la fois l’aval d’une large partie de la gauche et du centre et sans rejet profond de la droite.
En ces temps difficiles il faut jouer l’efficacité.
Donc un homme pragmatique, de centre gauche, avec une aura internationale, et pour qui les problèmes économiques n’ont pas de secret, inutile de le nommer vous l’avez reconnu.
Reste une inconnue, en a-t-il le désir ?


Après Mendés et Delors ne passant pas à nouveau à coté d’un homme en capacité de redresser le pays.

jeudi 11 novembre 2010

Dans la nasse...pieds et poings liés


 
 
Comment cela a-t-il pu arriver ? Cette semaine on commémorait, je pourrais plutôt dire on récupérait en grandes pompes la mémoire du Général. Je n’ai pas observé de casque anti-bruit sur les oreilles des participants et pourtant le retournement du Grand Charles dans sa tombe devait faire un bruit assourdissant.
Ah non ! Pas à cause de la présence du petit Nicolas qui tentait de redorer son blason à bon compte. Quelques heures pris sur un emploi du temps hyper chargé afin de pouvoir pénétrer à la Boisserie, Quel symbole ! Même sans avoir à baisser la tête, c’était peu au regard du bénéfice escompté auprès des béats du journal télévisé !
Mais ne pensez vous pas que la France, indépendante et souveraine comme il la désirait, à la merci d’un point de plus d’une agence de notation d’outre Atlantique, un horrible machin de plus, anonyme de surcroît, n’est pas de nature à faire bouger le Grand Charles dans sa tombe ? Mais comment a-t-on pu en arriver là ?
Ceci dit il faudrait ajouter, en voyant le concert de louanges venant de tous cotés, de la droite comme de la Gauche, la phrase prononcée lors de l’assassinat du duc de Guise "Il est encore plus grand mort que vivant"
La France est désormais à la merci d’une agence de notation apatride puisque désormais la finance internationale n’a plus qu’une patrie : le Fric, son président, inconnu, sa devise, toujours plus, son drapeau dans la poche.
Mais quelle histoire ! Un vrai roman policier. A l’origine deux irresponsables, Margaret et Ronald qui institue le fric roi, plus d’entraves à la circulation de l’argent et toujours plus d’argent sur et sous la table en déréglementant à outrance. Les deux compères se frottaient les mains. Dans un premier temps cela dopa le marché, stimulant la croissance. L’argent coula à flots. Mais nos illustres penseurs économiques, seules références désormais, n’en finissent pas de cogiter pour savoir que faire de toute cette manne… ben, le recyclage étant de mode, de l’argent, du fric tout simplement ! Quelle trouvaille !
Et pendant ce temps là on faisait plutôt mal que bien une sorte de super état qui n’en était pas un : l’Europe! Dans la logique du temps : un grand marché et comme cela ne suffisait pas une monnaie unique. Les autres se frottèrent les mains, les Etats-uniens avec leur planche à billets les Chinois avec leur petit Yuan. L’Euro n’avait plus alors qu’à grimper vers des sommets plombant ainsi nos exportations tout en réjouissant nos amis germaniques adorateurs de monnaie forte.
De l’autre coté de l’Atlantique on vit apparaître à la tête de la super planche à billets un autre menteur de haut vol, Mister Busch, qui fit croire à tous ou presque (merci Jacques) que Sadam était prêt à raser la terre entière avec ses armes de destruction massive. D’où envoi d’un corps expéditionnaire quelque peu international. Pour cela il fallait trouver de l’argent, pas de problème la planche repris du service et on serra la ceinture des petits "américains" qui ne purent rembourser les prêts de leur maison achetée à crédit. Qu’à cela ne tienne, on les fout dehors mais les banques ont du mal à récupérer leur bille. Faillites en cascade, tout étant désormais globalisé cela se répercute ailleurs, en Europe notamment, et c’est la crise avec les conséquences que l’on sait.
Alors les "Grands de ce monde" le Gvain se réunit sous les regards de la presse toute béate d’admiration: on allait voir ce qu’on allait voir ! Finie la liberté sans entraves de la finance apatride, finis les paradis fiscaux, finis les bonus extravagants des Traideurs etc...
Et qu’est-ce qu’on a vu? On a vu que ceux qu’on devait réglementer, mettre au pas, amener à la raison c’est eux qui maintenant nous réglementent, ce sont eux qui désormais nous notent.
Et cela tout en conservant les Paradis fiscaux décrétés incontournables pour une saine économie (sic), les Traideurs continuant à toucher des bonus mirobolants. Tout est reparti comme avant, comme si le retour de la crise n’ était qu'une illusion de plus.
Et cerise sur le gâteau, ces messieurs rois du fric, les Traideurs, continuent d’inventer des produits que même les banquiers et les journalistes financiers ne peuvent comprendre ! C'est dire !
Ainsi, on peut nous raconter ce qu’on le veut nous sommes désormais en matière de finances définitivement, sans recours possibles, d’une ignorance crasse.
Dans cette situation fi de toutes les politiques sociales, muselé les états providences, la honte absolue dans ce monde du fric roi.
D’où ces réformes nécessaires mais injustes dans leurs implications telle que celle des retraites que nous venons de vivre.
Si bien que désormais la gauche est bien en peine de présenter un programme qui soit à la fois social et crédible.
On y est désormais : pour avoir voulu échapper à la dictature du prolétariat nous sommes maintenant sous la dictature et la coupe des marchés et cela je le crains pour un bon moment.
Quelques hurluberlus mis à part dont nous faisons partie qualifiés de ringards adeptes de la solidarité nationale, toutes les autres nations les unes après les autres se rangent et se plient aux diktats des marchés.
Les Gaulois au temps de César étaient déjà qualifiés d’irréductibles, je conclurais en disant que l’intégration se porte bien car malgré les vagues d’immigrations successives nous le sommes toujours autant et c’est tout en notre honneur.
Les Manifs contre le projet inique des retraites ont étonné le monde, eh bien tant mieux, dans ce contexte ce n’est pas la victoire qui importe mais le combat.