mercredi 28 mars 2012

Nul entre les Nuls


Nul ne peut ignorer que dans quelques semaines nous serons appelés à voter afin d’élire un Président de la République. La campagne qui se déroule actuellement et son ambiance sont le reflet à la fois de la qualité des candidats ainsi que des analyses et commentaires des journalistes prompts à servir au public ce qu’il demande : question d’audience !

L’un des candidats, l’agité du vocal, a tout simplement traité son concurrent de nul outre que dans la nullité il y a des degrés divers, j’ajouterai qu’en matière de nullité, dans cette campagne, nous n’avons que l'embarras du choix !
Le premier d’entre eux qui demande sa réélection avec pour tout programme un bilan très contestable, une attitude assez peu présidentielle et une pêche aux voix des plus extrémistes. Sachant qu’à l’expérience ses promesses resteront en l’état et ne serviront que le temps d’une campagne.

Le challenger principal lui, outre son manque d’expérience, a la difficile mission de naviguer entre sa droite et sa gauche afin de ne perdre des voix ni d’un côté ni de l’autre ; ce qui amène de sa part un discours mi-figue mi-raisin qui ne convainc personne, ses principaux électeurs étant avant tout dans le rejet de l’actuel Président

A sa gauche on trouve un extraordinaire tribun qui a réussi le pari de faire remonter l’électorat communiste, de pomper les voix de l’extrême gauche jusqu’à dépasser un pourcentage d’intention de vote à deux chiffres. Quant à son discours, ses envolées lyriques mis à part, je dirais volontiers que sa navigation est face au vent, tirant des bords entre la rupture avec le capitalisme qu’il dit combattre et le marxisme pur et dur de ses alliés gaucho-communistes.

A sa droite l’inévitable Béarnais, candidat sans troupe, qui rassemble les électeurs ne sachant pas trancher entre un rejet de la droite, une culpabilité du social et la peur d’une aventure gauchisante au vu du succès de la nouvelle gauche. Son discours n’a guère changé depuis 2007 : la dette qui n’est plus une nouveauté alimente l’essentiel de son discours et parfois il a des dérapages médiatiques dans le but naïvement de prendre le contrepied des grands.

A l’extrême droite la fille à son père, même discours reculant pas à pas sur sa droite, oui, oui c’est encore possible, au fur et à mesure de l’empiètement de son voisin de gauche. L’œil un peu plus vif, la bouche un peu moins tordue mais tout aussi véhémente que son Papa. Elle a essayé d’amplifier la collecte des voix ouvrières mais elle est tombée sur plus fort qu’elle avec le tribun du Front de Gauche.

Les écolos ont fait fort en choisissant une vieille Dame respectable mais dont l’accent prononcé la rend parfois peu compréhensible et avec quelques idées très originales frisant le farfelu comme de supprimer le défilé militaire du 14 juillet ! La France n’est pas la Norvège, elle a un passé militaire glorieux ou pas, mais c’est l’Histoire et une majorité de Français y est attachée. Son look par ailleurs laisse à désirer, ses lunettes rubicondes de bout de nez la font ressembler au mieux à une grand-mère guettée par Alzheimer et au pire à une vendeuse Tupperware arrondissant sa maigre retraite !

Pour le reste je n’évoquerais pas les ralliés dont la diversion n’a été qu’un feu de paille, ceux qui se sont retranchés derrière leur manque de signatures ainsi que les deux extrémistes de Gauche dont l’électorat a été littéralement sucé par le Front de Gauche.

Et pourtant il va falloir voter donc choisir entre ses « nuls » à degré divers car il y a bien sûr une hiérarchie dans la nullité. A titre de comparaison on en est pas rendu au degré d‘inculture des candidats Républicains américains dont pour l’un la révolution américaine date du 16ème siècle et pour un autre la Lybie se trouve hors du continent africain… !

En tout état de cause étant donné l’état de nos finances, des efforts seront obligatoirement demandés aux Français. On en est plus à la glorieuse époque de la distribution tous azimuts durant le temps où le capitalisme nous favorisait, ce n’est plus le cas, les prébendes financières sont partis plus loin vers l’Asie. Ces sacrifices demandent avant tout une adhésion du plus grand nombre pour avoir une quelconque efficacité et seul e une répartition juste et équitable des efforts demandés pourra permettre cette adhésion. D’où une réforme fiscale nécessaire avec des sacrifices demandés au niveau de la totalité des revenus de chacun. Avec son corollaire qui devra être la chasse aux évasions et niches fiscales.

Qui sera capable et osera mettre en œuvre cette réforme fiscale juste et équitable….à défaut d’homme providentiel dont les Français raffolent ….à vous de choisir et bon courage… !