mercredi 12 mars 2014



Les affaires,


    Pas une semaine, pas un jour voir pas une heure sans qu’un media quelconque, journal, radio ou autre ne révèle un fait, une phrase, une photo qui  aurait dû honnêtement demeurer inconnu du grand public et qui se trouve jeté en pâture à la terre entière.
      Souvent ces révélations alimentent pendant des jours l’ensemble des médias, jusqu’à la prochaine « découverte ».
      Un président de la République, un jour a eu cette parole lors de l’inhumation d’un de ses anciens ministres qui s’était donné la mort après avoir été démoli par une campagne de presse scandaleuse »L’honneur d’un homme jeté en pâture aux chiens ».  Cela avait été un tollé dans la presse, qui se sentait attaquée. Outre les journalistes, les « chiens « dans ce genre d’affaire sont aussi   les lecteurs ou auditeurs qui se régalent et en redemandent croyant que les turpitudes des uns effacent les leurs !
          
     La presse elle et les médias se réfugient derrière la sacro-sainte protection des sources. Car ces communications livrées au monde d’où viennent-elles ? Curieusement personne ne se pose ces questions ? Car beaucoup d’entre elles  ont été volées, extorquées, subtilisées, enregistrées à l’insu des propriétaires ou inventeurs.

        Je ne suis pas un spécialiste du droit mais quand vous détenez un objet volé vous êtes vis-à-vis de la loi considéré comme recéleur à fortiori lorsque vous en connaissez la provenance et la manière dont il a été obtenu. Et bien pour les journalistes ce sont des « sources » considérées comme intouchables et donc protégées ainsi de la loi du commun des mortels…Bizarre non ! A partir du moment où cette information a un intérêt pour le public (au regard du journaliste), quelle que soit sa source délictueuse ou pas celui-ci la diffuse et la considère comme provenant d’une source non communicable !

        Si j’extrapole un peu, un fonctionnaire voyant passer une note confidentielle ayant un intérêt journalistique, et pratiquement tout ce qui a un rapport quelconque avec la politique ou une célébrité en a,  peut téléphoner, écrire et informer le premier représentant de média venu en toute impunité protégé par « les sources ». Et en fait c’est ce qui est en train de se produire avec cette recrudescence de délations en tout genre. Avec une telle protection la source n’est pas prête de se tarir !

     Ce phénomène  s’il existe ailleurs prend en France une expansion particulière si l’on se réfère à nos antécédents  de délateurs qui pendant la dernière guerre ont fleuri  sur le fumier de l’occupation.
Toute proportion gardée, car dans ce cas on envoyait l’accusé pratiquement à la mort !

      Je serais prêt à penser que le sens de l’honneur à pratiquement disparu depuis le siècle dernier : lorsqu’on est employé privé ou public, la hiérarchie est en droit d’attendre une certaine honnêteté, un sens du devoir, sans aller jusqu’à l’honneur :  on n’est pas rétribué pour divulguer à toute la terre ce qui se passe dans son administration ou son entreprise faisant fi des conséquences ultérieures pour les personnes concernées.

      Ce siècle comme le précèdent est décidément sans honneur fric roi comme l’intitulé de ce blog.
Et d’ailleurs  dans ces délations (les journalistes préfèrent « sources »)  il n’est pas exclu qu’il y ait eu rémunération ! Nous l’ignorons puisque protégé par le talisman « sources ». Dans ce cas ces délateurs deviennent des collaborateurs (collabos de triste mémoire) !

       Décidément je n’aime pas ce siècle et si j’osais résumer les derniers temps écoulés, je qualifierais les  XVII et XVIII ème siècle, siècles des lumières, le XIX ème  celui du romantisme avec pléthore de poètes, écrivains et musiciens quant au XX ème  ce fût plutôt celui des grands massacres provoqués par les différents ismes : communisme, nationalisme et capitalisme.
J’ai bien peur que  Le XXIème soit celui du désastre écologique…on progresse …ON PROGRESSE ! 
    Là devrait être la matière journalistique !
                                                                                                              Jacques Nielas